Une rencontre plus calme après l'agitation du marché (ou pas?)

Miss Contractante Illégale

Résumé :
Alors que Layla et Lucifer cherchait tous deux un remède à leur ennui, ils vont tous deux faire un tour au marché, chacun de son côté. C'est alors que Lucifer voit Layla et l'interpelle en la nommant "Contractante illégale", ce qui rend furax la jeune fille qui ne veut surtout pas se faire arrêter par Pandora. Elle l'entraîne donc dans une ruelle adjacente pour s'expliquer avec lui mais, alors qu'ils pensaient ne pas avoir été remarqués, ils sont encerclés par cinq agents de Pandora. Décidés à ne pas se faire prendre, ils tuent les cinq hommes, Layla avec l'aide de sa chain Senry et Lucifer grâce à ses pouvoirs de demi-chain. Seulement, le bruit ameuta d'autres agents. Avant de pouvoir être aperçus, ils s'enfuient par d'autres rues et se cachent dans une maison abandonnée. Layla n'est pas au meilleur de sa forme à cause de ses problèmes de santé. De plus, une balle l'avait blessée durant le combat. C'est alors que Lucifer se téléporte sur le toit et s'envole avec elle pour échapper à leurs poursuivants...

Vous commencez à me connaitre, nan?

Nous prenons de plus en plus d'altitude, le vent qu'il y avait à terre commence à disparaître. J'aime bien être ici, cette hauteur, cet éloignement de ce monde... Un peu de calme ne peut faire que du bien ! Surtout après la rencontre que nous avions fait !

- Ce n'est pas trop inconfortable ?

- Si je pouvais, je resterai comme ça, dans les airs, pour le restant de mes jours.

C'est vrai que voler est quelque chose d'exceptionnel. Ne plus sentir la pression nous coller au sol, être enfin libre de ses mouvements, c'est ça que l'on ressent quand on vole !

- Heu... On peut redescendre, s'il te plait ?

Je n'y avais pas prêté attention, mais depuis un petit moment, elle semble avoir du mal à respirer, sûrement à cause de l'altitude. Elle se resserre contre moi, a-t-elle peur de tomber ? Plutôt de perdre connaissance je crois. Je me dépêche de descendre vers la terre ferme.

- Ça va ? On est bientôt arrivé, on redescend.

Après que l'on soit rentré dans la vieille maison abandonné, je m'étais décidé qu'il fallait mieux ne pas essayé de rester dans les rues. C'est pour ça que j'ai pris Lay dans mes bras et que je me suis envolé ! Des autres combats comme ceux là ne sont pas intéressant. J'avais donc décidé de me rendre chez moi, j'habite dans une grande maison, un peu comme un manoir. De l'extérieur elle parait abandonné et assez abîmé, du lierre recouvre une grande partie de la maison. Mais malgrès cette mauvaise apparence, l'intérieur est resté comme avant, avec un petit coup de ménage, tout était redevenus normal. Les murs sont fait de grandes pierres blanches, ils sont par contre recouvert de grandes tapisseries. Le sol est fait de parqué et dans la plupart des salles, un lustre pend au plafond. Ce manoir plutôt luxueux à la base se trouve cependant dans les bas quartiers. Il y a une raison toute simple à ce paradoxe, mon père était un habitant normal, mais il travaillait dans la finance, il avait donc différents lieux de résidence où il se rendait quand les affaires le demandaient. Cette maison était construite un peu plus reculé de la ville, vers la campagne près de Réveil, mais quand cette ville fut nommé Capitale, elle s'agrandit tant que, les bas quartiers furent écarté plus loin, à la campagne. Et la maison de mon père fut abandonné, avant que j'y revienne pour y faire mon habitat. Nous sommes arrivé, plus qu'une cinquantaine de mètre nous sépare du sol.

- Ça y est, nous sommes bientôt arrivé ! Et en fait, je suis désolé de t'emmener comme ça quelque part sans t'avertir !

J'avais complètement oublier de lui demander son avis, c'est ça le résultat quand on passe tout son temps tout seul ! Quand on ne l'ai plus, on oublie les gens qui nous entourent !

Miss Contractante Illégale

On perd de l’altitude et je me recroqueville encore, effrayée à l’idée de lâcher prise, inconsciemment.

- Ça va ? On est bientôt arrivé, on redescend.

Oui, je l’avais senti, merci…

- Ça y est, nous sommes bientôt arrivés ! Et en fait, je suis désolé de t'emmener comme ça quelque part sans t'avertir !

J’aimerais répondre mais ça m’est impossible… Malgré que je sache qu’il ne le faut pas, je ne peux m’empêcher de m’imaginer, tombant en chute libre dans le vide, sans pouvoir me raccrocher à quoique ce soit. Je n’avais encore jamais volé. C’est merveilleux pendant un instant mais lorsque vous ressentez de nouveau l’attraction de notre chère mère la Terre, c’est une autre paire de manches… Puis, me vient une image terrible : moi, m’écrasant au sol… Comme ce jour-là… Senry…

Lay, réveille-toi !
Quoi… ?

Je me suis évanouie ? On dirait qu’on est au sol, à présent. Merde ! J’espère que le garçon n’a rien remarqué… Je lève mes yeux vers lui. Bon ben on dirait que c’est loupé… Avant qu’il ne puisse dire quoique ce soit, je me défais de son emprise pour reprendre pied sur la terre ferme et lui lance :

- Ça va parfaitement bien !

Je tangue un coup mais sans tomber. Des crampes se font sentir dans mes doigts et mes bras. J’ai serré si fort que ça ? Je balaie l’idée d’un mouvement de tête et rejette me cheveux ébouriffés par le vent en arrière. Puis, mon regard tombe sur la grande maison devant laquelle on se tient. Mais avant de l’observer plus en détails, je jette un œil autour. On est dans les bas quartiers ? Il n’y a pas âme qui vive pour l’instant. On devrait peut-être rentrer avant que quelqu’un ne nous voit…
Mais, d’ailleurs, qu’est-ce qu’on fait ici ? C’est sa maison ? Bon, pas le temps de réfléchir. Je le prends par le bras et l’emmène à l’intérieur.

Une fois la porte refermée derrière nous, j’observe un peu l’entrée, d’un œil curieux. C’est assez grand et bien entretenu mais aussi vide et sombre. On dirait que la vie a quitté ce manoir depuis longtemps. Je lui demande :

- C’est chez toi, ici ?

Vous commencez à me connaitre, nan?

Une rencontre plus calme après l'agitation du marché ? Ou pas...

Je n'eus pas de réponse à mon excuse. Espérons que cela veuille plus dire que ce n'est pas grave au lieux de l'inverse... Mais ce n'est aucun des deux, elle s'est endormit. Quel moment pour piquer un petit somme ! Je la regarde en levant un sourcils, c'est peut être son problème de santé. Tout le monde l'aurai remarqué, elle avait du mal à respirer quelques fois. Ses mains me serraient un peu moins depuis qu'elle avait plongé dans son sommeil, mais après quelques minutes, alors que nous allons atterrir, elle froisse encore plus mes vêtements... À un point où je n'ai aucun mal à imaginer qu'elle puisse les déchirer. Elle doit rêver, mais pas de quelque chose de très agréable. Son visage porte l'expression de rejet, quand par exemple on croise une personne que l'on ne peut pas supporter dans la rue alors que la journée venait de bien commencer. Mais avouons que là, ce sentiment était multiplié par au moins dix.
Je décide de la laisser dans ses pensées, au même moment, je replis mes ailes noires et mes pieds touchent le sol. Ce sol dégoûtant, où tout les clochards des bas fond marchent, dorment, ou font encore d'autre chose des plus écœurantes. Je fais quelques pas vers le manoir, mon domicile. Je suis bientôt arrivé aux marches menant à la porte, mais en un saut, Lay se dégage de mes bras.

- Ça va parfaitement bien ! Annonce-t-elle d'un coup.

Depuis quand elle est réveillé ? Depuis pas longtemps vus son petit mouvement vers l'avant qui faillit la faire tomber à terre. Mais en quelques secondes, avant que je ne puisse dire n'importe quoi, rebelote ! Elle me prend le bras et monte les marches deux à deux, me tirant derrière. La porte partie presque en éclat quand elle la poussa, ou devrais-je plutôt dire quand elle la défonça ! Elle ferma celle ci avec un coup de pied et elle tourna la tête pour inspecter mon manoir. Puis elle me dit, car cette question n'avait en elle aucune interrogation :

- C'est chez toi ici ?

- Heu... Ben oui.

J'ai envie de dire que je n'ai que cela à dire ! Normalement on analyse la situation et après on agit en conséquence... Alors qu'elle avait foncé dans la maison puis après, elle se demanda si je ne pouvais pas servir à quelque chose. Bref je continue.

- Vus qu'on est chez moi, et si on se reposait un peu ? Après tout ça, je sais pas toi, mais moi je n'ai qu'une seule envie : prendre une bonne tasse de thé !

Je n'attends pas sa réponse et je commence à monter les escaliers devants nous, jetant quelques coups d'œil aux tableaux ornant les murs... De vieux souvenir. Quelle nostalgie ! Je passe la première porte à gauche et j'arrive au salon pour accueillir les invités, pour une fois que cette pièce servait à quelque chose ! Je sors deux tasses puis je vais dans la pièce d'en face, la cuisine de l'étage. Je mets l'eau à chauffer et je retourne dans le salon. Layla n'y est pas... Où est elle encore ?! Je vais dans le couloir et jette un regard de chaque cotés. Où est elle passé ? Je lâche un soupire.

Miss Contractante Illégale

[T'es en train de la prendre pour une grosse brute? xDD]

❝ Une rencontre plus calme après l'agitation du marché ❞

Nous avons toute la vie pour nous amuser et toute la mort pour nous reposer.~

- Heu… Ben oui.

Par le ton de sa voix, je me rends compte de l’absurdité de la chose. Je lui ai demandé si cette maison lui appartenait après y être entrés ? Quelle imbécile ! Je frappe mon front de la paume de la main.

- Désolée, c’est absurde, ce que je raconte…

Mais il continue.

- Vu qu'on est chez moi, et si on se reposait un peu ? Après tout ça, je sais pas toi, mais moi je n'ai qu'une seule envie : prendre une bonne tasse de thé !
- Mhmm… Oui, pourquoi pas.

Habituellement, je ne suis pas fan de thé mais il me faut quelque chose à boire ou manger, là. Ou c’est l’effondrement et j’en ai pas tellement envie, là.

Je commence à le suivre dans les escaliers mais je m’arrête devant un des tableaux accrochés au mur. Il représente un petit garçon accompagné d’un grand homme et d’une jeune femme. L’enfant à l’air heureux… Et il ressemble vraiment au garçon à qui appartient cette grande maison. Ce serait lui étant petit ? Pourtant, le tableau à l’air d’être accroché là depuis un long moment, les couleurs ont terni et la peinture s’est enlevée à quelques endroits. Ou c’est peut-être seulement un de ses ancêtres. Mais quand même… J’approche un peu plus mon visage pour scruter celui du petit garçon. C’est flagrant…

J’entends des pas, à l’étage. Zut ! J’ai arrêté de le suivre ! Je lève un pied pour le poser sur la prochaine marche mais je me ravise en apercevant le tableau du coin de l’œil.

- …

Je voulais l’appeler pour lui poser la question mais je me rends compte que je ne connais toujours pas son nom. Du coup, je me décide à monter les marches pour le retrouver. Mais je quitte l’œuvre avec une pointe de regret.

Arrivée en haut de l’escalier, je le vois qui me cherche.

- Désolée…, dis-je un peu gênée. Mais il y a un petit garçon qui te ressemble beaucoup, sur un des tableaux. Je me demandais qui c’était…

Je ne sais pas s’il va me répondre en ayant posé la question indirectement, comme ça. Enfin, de toute façon, ce n’est pas très important. Je m’avance vers la porte qui donne sur un petit salon avant de me retourner de nouveau vers lui en souriant :

- Au fait, je ne connais toujours pas ton nom.

[Ah oui, et, fais gaffe, tu l’as appelée Layla alors qu’elle ne t’avais dit que Lay ^^ (enfin, c’est pas grave). Et tu t'es aussi trompé dans le titre du RP xD]

Vous commencez à me connaitre, nan?

Une rencontre plus calme après l'agitation du marché ? Ou pas...

Où est elle encore passé ? Je lâche un soupir. Je passe ma tête vers l'escalier et je la voie, elle regarde un des tableau qui orne le mur. Elle regarde celui là. Pourquoi fallait il que c'est sur celui là que son regard se pose ? J'espère qu'elle ne remarquera que le fin trait de l'artiste et non les personnages se tenants debout dans le cadre... Mais je pense que c'est foutu pour ça, elle regarde de plus près le tableau, examine les différents visages des trois personnes. Par malheur, elle s'attarde sur le plus petit personnage, celui du centre. Elle a remarqué la ressemblance ! Je recule pour qu'elle ne puisse pas m'apercevoir mais je marche sur une planche du parquet qui émet un grincement. Elle a dut m'entendre car elle commence à monter les marches de l'escalier.
Je retourne vers le salon et elle atteint le haut de l'escalier. J'essaye de me faire discret mais c'est peine perdu, dans un manoir aussi grand que celui là.

- Désoler... Mais il y a un petit garçon qui te ressemble beaucoup, sur un des tableaux. Je me demandais qui c’était…

Je savais qu'après avoir vus ce tableau elle allait me poser cette question, mais celle ci me provoqua un choc. Cela faisait des dizaine d'années que je n'avais pas pensé au passé, et encore moins parlé avec une personne... Que en l'occurrence je venais de rencontrer ! Je dut malgré moi faire une tête qui montrait ce que je décris au dessus, car elle ne décida pas de terminer sa phrase.
Alors que je me remet de sa question et que j'hésite à lui répondre, une image s'impose à mon esprit, ainsi que des sons et des sensations... Je me vois, entouré de mon père et de ma mère, comme sur ce tableau. J'entends mon rire, le rire d'un jeune garçon heureux avec ses parents... Et enfin, je ressens le vent chaud qui tourbillone tout autour de moi, la chaleur des rayons du soleil. Non ! Je chasse tant bien que mal cette image de mon esprit.

« Ils sont morts ! Tout est mort ! La vie n'est plus la même ! Alors pourquoi y a-t-il toujours ces souvenirs emplis de douceur ? »

- Lucy... Je...

Je fais taire Vilady et enfin l'image s'efface. Tout ça s'est passé tellement vite... Je reprends l'équilibre sur mes deux jambes en un instant et je redresse ma tête pour apercevoir celle de la fille. Elle est déjà devant la porte du salon et elle entame une nouvelle phrase :

- Au fait, je ne connais toujours pas ton nom.

Un sourire agréable est sur son visage. Cette expression me donne envie de lui répondre...

- Hé ben, pour tout te dire, je m'appelle Lucifer Vesper, mais tu peux m'appeler Lucy, c'est plus court ! Je marque une hésitation... Mais son sourire me force presque... Et pour le tableau...

Le sifflet de la bouillare retentit, l'eau est chaude ! Je ne sais pas si il me sauve ou si il m'ennuie... Dès que je parle de mon passé, tout change. Je lui fais signe que je vais chercher l'eau.
Je reviens dans me salon, elle s'est installé dans un des fauteuils, je verse de l'eau dans une tasse et je lui donne. J'en remplis également une pour moi et je vais m'asseoir devant elle.

- Donc... En fait, comme tu l'as deviné, c'est bien moi sur le tableau...

Je me prépare à une foule d'autre questions...

[J'espère que ça va... Si il y a un problème, dit le moi ^^ je dit ça parce que il est un peu tard et il est courent que j'écrive des trucs bizarre le soir x3]

Miss Contractante Illégale

Une rencontre plus calme après l'agitation du marché (ou pas)

Lorsque ton passé t’appelle, ne réponds pas, il n’a rien de nouveau à te dire

- Hé ben, pour tout te dire, je m'appelle Lucifer Vesper, mais tu peux m'appeler Lucy, c'est plus court !

Lucy... Ça sonne assez féminin, ce qui me fait rire intérieurement.

- Et pour le tableau...

Je prête de nouveau attention à ce qu'il dit mais il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un sifflement se fait entendre. Il me fait signe qu'il s'en occupe et passe devant moi pour atteindre une petite cuisine que j'aperçois du coin de l'oeil. J'en détache presque immédiatement mon regard pour l'attarder sur le salon qui s'étend devant moi. Tout est en ordre, il n'y a rien qui dépasse. En tous cas, ça a l'air d'être bien entretenu malgré les couleurs plutôt ternes des meubles. Etonnant pour un garçon. Qui semble habiter seul, en plus. Est-ce que les autres pièces sont toutes comme celle-ci. Une petite table trône au milieu de la pièce, entourée de fauteuils rembourés. Comme ils ont l'air confortables, je décide de m'asseoir. Et je ne me suis pas trompée. J'ai l'impression d'être assise dans un nuage. Enfin, c'est peut-être pas étonnant avec tout ce qui s'est passé...

Il revient dans le salon et après avoir préparé deux tasses de thé fumantes, il m'en tend une que je prends avec reconnaissance.

- Donc... En fait, comme tu l'as deviné, c'est bien moi sur le tableau.

Ah oui ? Je suppose que les deux adultes avec lui sont ses parents. Ils doivent être encore en vie parce que le tableau a dû être peint il y a moins de dix ans, vu son âge aujourd'hui. Mais, dans ce cas, où sont-ils ?

- Ta mère est très belle.

Je dis sur le ton de la plaisanterie.

- Tu devrais prendre un peu plus soin de ces tableaux. Celui-ci a l'air super vieux !

Vous commencez à me connaitre, nan?

Une rencontre plus calme après l'agitation du marché... Ou pas ?

Je m'assoie en face de Lay et je pose ma tasse sur la table, le thé est encore brûlant ! Elle me regarde en réfléchissant, je détourne le regard et fait semblant d'observer la pièce, comme si elle m'était inconnue. Se fut sa voix qui perça le silence.

- Ta mère est très belle... Tu devrais prendre un peu plus soin de ces tableaux. Celui-ci a l'air super vieux !

Heureusement que j'avais réussis à me calmer, sinon je serai retombé dans un flash back ! Elle ne sait pas ce que faire allusion à mon passé me tourmente autant, je ne peux pas lui en vouloir, après tout, elle essaye de savoir qui je suis, et c'est normal. J'essaye de sourire, mais j'ai peur que celui ci ne paraisse forcé...

- ...Merci... Elle était belle, oui effectivement.

Je ne voulais pas offenser Lay, mais le ton de ma voix avait indiqué que cela ne me plaisait pas. Elle sait maintenant que ma mère, n'est plus de ce monde. Peut être aura-t-elle deviné que mon père non plus n'était plus. Je continue ma phrase, cette fois ci, j'arrive à y glisser de la sympathie et mon sourire devient, je pense, un peu plus vrai.

- Et si tu veux savoir, en fait, ce tableau est vraiment vieux...

Je me rends compte de ce que je viens de dire... D'une façon indirecte, je viens de lui annoncer mon état. Comment va-t-elle réagir ? Que va-t-elle faire ? Plein de question se bousculent dans ma tête... Mais je ressens un sentiment de soulagement... Comme si, au fond de moi, je voulais qu'elle le sache. En attendant de voir sa réaction, je prends ma tasse de thé et en bois une gorgée, semblant de rien.

Miss Contractante Illégale

Une rencontre plus calme après l'agitation du marché (ou pas)

Comme le temps passe ! L'avenir se change en passé, ne nous laissant que du temps perdu.

Lucifer me sourit. Mais on dirait qu'il se force ce qui le transforme en rictus. Il a l'air bizarre, depuis que je lui ai parlé du tableau mais je n'arrive pas à déterminer pourquoi.

- ...Merci... Elle était belle, oui effectivement.

Il le dit sur un ton un peu sec et je comprends mon erreur... Mais il s'adoucit.

- Et si tu veux savoir, en fait, ce tableau est vraiment vieux...

La nostalgie se fait sentir dans sa voix et elle se voit sur son visage. Vieux ? Vieux comment ? Il a l'air vraiment étrange depuis tout à l'heure... Enfin, "depuis tout à l'heure", c'est peut-être pas d'aujourd'hui. Y a qu'à voir ses cheveux violets et ses jambes... plumées... Dans quoi je me suis encore fourrée, moi ? Enfin, il a pas l'air méchant, pour l'instant.

- Je suis désolée... Pour ta mère., je le regarde d'un air interrogateur en fronçant les sourcils.Mais qu'est-ce que tu entends par "vraiment" ?

Bah, c'est vrai, quoi. On a pas tous la même notion du temps. J'avais pas pensé à regarder si le tableau était signé et daté mais j'espère pour lui qu'il ne date pas d'il y a cent ans. Ça me fait rire intérieurement. De toute façon, je ne le croirai pas. Haha, un siècle, ça fait loin, quand même... Je reprends une gorgée de thé -très bon, au passage-.

Vous commencez à me connaitre, nan?

Une rencontre plus calme après l'agitation

du marché... Ou pas !

- Je suis désolé... Pour ta mère.

Lay marque un temps et me regarde, on peut lire dans ses yeux la question qu'elle me pose :

- Mais qu'est ce que tu entends par « vraiment » ?

Vraiment ? Ben vraiment, ça veut dire ce que ça veut dire. C'est pour dire que c'est vrai... Je préfère ne pas lui répondre ça. Déjà que je dois être drôlement suspect pour elle, pas besoin de l!agresser au passage.

- Hé ben... En fait ce tableau a... Une centaine d'année, on peut dire.

Elle avait commencé à boire une gorgée de thé, espérons qu'elle ne le recrache pas en entendant ça. Car je viens, indirectement, de lui avouer que j'ai l'âge de ce tableau. Et au passage, elle pourrait donc deviner que je suis lier avec une Chaîn. Mais bon, je ne sais pas pourquoi, mais je ne sens aucun danger émaner d'elle. Dans le pire des cas, si elle venait à faire n'importe quoi avec ces informations, je pourrai moi aussi dire que c'est une contractante illégale. Cependant, comme je l'ai dit, elle n'a pas l'air d'être comme ça.

- Mais... Chuuuut.

Je pose mon index devant ma bouche. L'escalier a grincé, pourtant nous sommes tout deux ici. Un intru ! Je lui fais signe que je vais voir car il y a peut être quelqu'un et je vais dans le couloir. Quand j'approche de l'escalier, je vois, je la vois. Je provoque une explosion sur elle.

[Désolé pour le retard :/]

Miss Contractante Illégale

Une rencontre plus calme après l'agitation du marché (ou pas)

L’immortalité est inutile : avoir vécu suffit.

- Hé ben... En fait ce tableau a... Une centaine d'année, on peut dire.

Je m'étouffe presque avec le liquide qui me brûle le palais et la gorge. Je tousse et avec ça, quelques larmes me montent aux yeux. Je mets un peu de temps avant de reprendre mon souffle.

- Quoi ? Mais com...
- Mais... Chuuuut.

Il me coupe mais je ne me rends même pas compte qu'il y a quelqu'un d'autre dans la maison. Cent ans ?! Quand je plaisantais intérieurement, tout à l'heure, je n'aurais jamais cru qu'il me répondrait ça ! Et même si c'était vrai, comment se fait-il qu'il soit si jeune ? Il aurait plus de cent ans ? Je ne peux pas le croire !

Ça pourrait être possible dans la mesure où il est lié à une chain, comme toi et moi.
C'est pas pour autant que je suis immortelle !
Les chains n'ont pas toutes les même capacités...

Lucifer se lève en me faisant signe de ne pas faire de bruit puis, il se dirige vers les escaliers. Je me lève aussi, sans comprendre. Que se passe-t-il ? Mais alors qu'il est dans le couloir, un bruit assourdissant retentit : une explosion. La fumée se répend dans la maison et je cours vers l'entrée du petit salon en masquant mon nez et ma bouche avec ma manche.

- Lucifer !

Sans réfléchir plus longtemps, je saisis l'arme prise à un des agents de Pandora tout à l'heure. Je colle mon dos au mur, juste à côté de la porte, en me tenant prête.

Vous commencez à me connaitre, nan?

Une rencontre plus calme après l'agitation

du marché... Ou pas !

Il ne manquait plus que ça ! Certes, quelques clochards avaient déjà eu la malheureuse idée de venir me déranger, et ils l'avaient regrété, mais là c'était le ponpon ! La créature était obligé de se plier en deux pour pouvoir passer dans la cage d'escalier pourtant très haute et large. En plus de ça, son physique était abominable. Ses yeux étaient cousus, son nez était aplatie sur son visage et sa bouche n'était qu'un trou noir.

La présence de Lay et de sa Chain en plus de moi avait dût attirer cette Chain. À croire que c'est une Chain cannibale. Avant de la faire exploser, je m'était saisis d'un sabre qui tronait sur le mur. N'avait bien fait ! Car à peine fut elle désintégré que les particules de son corps se rassemblerent comme de la boue.

Avant qu'elle ne soit entièrement reconstitué, je me dirigea vers le salon où j'avais laissé Lay. J'eu la bonne surprise de la voir, une arme à feu dans la main, prête à tirer sur un agresseur.

- Cette arme ne te servira pas beaucoup. Lui avouais-je en rigolant.

D'ailleurs, quelle arme pourrai détruire cette créature ? Pas plus une épée qu'un révolver... Des grondements se font entendre. La créature arrive. Je décide de lancer mon sabre dans la fumée. Un petit bruit se fait entendre. Cela n'a pas servir à grand chose, mais ça m'a libéré les mains.

Pour se débarrasser de cet chose, il ne faut pas la combattre. Il faut la faire disparaitre. Je me retourne vers ma coéquipière et lui demande :

- Tu crois que tu peux gagner du temps ?

Miss Contractante Illégale

[Sorry pour le retard! ><]

❝ Une rencontre plus calme après l'agitation du marché ❞

Lucifer surgit tout d'un coup de la fumée provoquée par l'explosion, un sabre à la main. En me voyant prête à intervenir, il sourit puis me fait remarquer que mon arme ne me sera pas d'une grande utilité. Bah quoi? Qu'est-ce qu'elle a, mon arme? Il jette la sienne en direction de l'intru.

- Tu crois que tu peux gagner du temps ?

Je hoche la tête en signe d'approbation.

- Je p...

Le monstre apparaît d'un coup derrière nous. Je réagis au quart de tour en faisant apparaître Senry à mes côtés. La pièce n'est pas très grande par rapport à la taille des deux chains. Ça ne va pas être facile de combattre dans ces conditons...

- Je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais fais vite! j'hurle au jeune homme.

Je tire une première fois sur la créature, véritablement hideuse, pour voir quel impact ça a sur elle. Malheureusement, ça ne lui fait pas grand chose, à par lui faire pousser des cris stridents dont je me passerais bien. Senry se jette sur le monstre qui ne recule pas pour autant. C'est alors qu'un combat acharné s'engage entre les deux chains. Mais vu que je suis déjà affaiblie par l'affrontement de tout à l'heure, Senry l'est aussi. Je décide d'utiliser notre pouvoir. Je me concentre sur un point au sol, sous la créature. Aussitôt, celle-ci arrive de moins en moins à bouger, se sentant plus lourde... Mais Senry également, n'arrive plus à bouger comme avant.

Senry! Bloque-la!

Immédiatement, il s'exécute, retenant les membres de la chain, s'immobilisant tous les deux. Je profite de cette opportunité en me faufilant entre les deux monstres. Je retire le sabre lancé par Lucifer il y a deux minutes, qui s'était planté dans un bras de la créature. J'arrive moins à bouger à cause de la gravité accentuée à cet endroit et de ma fatigue mais je continue à chercher un point faible dans le corps de notre assaillant. Je vois que Senry tremble, il ne pourra pas la retenir très longtemps. Alors je décide de planter l'arme là où se trouverait habituellement un coeur humain. La créature réagit vivement et repousse Senry qui va s'écraser un peu plus loin, au milieu des meubles, me laissant seule face au monstre. Celui-ci se dresse de toute sa hauteur. J'essaie d'augmenter la pesanteur mais je me prends tout de même un violent coup qui m'envoie valser à l'autre bout de la pièce. Je m'écrase contre le mur. Le choc me coupe le souffle. Déjà que je n'en avais pas beaucoup! Je crache un peu de sang. J'essaie de reprendre mes esprits, sans succès. Je tombe à plat ventre sur le sol puis, c'est le trou noir.

••••••••••

J'ouvre les yeux et me redresse d'un seul coup pour... m'effondrer tout de suite après. Mes bras sont tout engourdis... Je regarde autour de moi. Le soleil est déjà presque caché. Mince, mes parents ! Je me relève immédiatement. La chain a disparu. Senry aussi. Par contre, je fais une grimace lorsque j'aperçois les dégâts. Je ne pense pas que Lucifer va apprécier... Lucifer ? Où est-il, lui aussi ?

- Lucifer ?!

Aucune réponse. Je commence à faire le tour des pièces.

- Lucifer !

Toujours aucune réponse. Après avoir inspecter chaque recoin du manoir, je sors finalement de la maison pour le chercher dehors. Mais toujours rien. Il s'est...

Volatilisé.

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