S’en aller.
Même si ce fut pour une après-midi.
S’en aller.
Sharon avait prit cette décision le matin même, et avait prit soin de dire à tout le monde qu’elle ne voulait pas être dérangée. Elle s’était même arrangée pour que Break passe la journée à Pandora. Tout était devenu un peu étrange depuis ça. Elle devait juste réfléchir, rien de plus. Mais elle ne pouvait pas le faire dans le manoir, devenu oppressant.
Alors, après le repas, elle quitta le manoir sans être vue –enfin c’est ce qu’elle espérait- et partit pour la capitale en prenant un fiacre.
La capitale l’avait toujours un peu émerveillée avec ses grandes rues, son animation et le fait qu’elle soit bruyante. Sharon prit plaisir à observer les marchands avec leurs étales de marchandises, précieuses ou non. La jeune femme s’arrêta sur un magasin de vêtements connu et apprécié. Elle entra. Elle déambula entre les étoffes soyeuses, et, soudain son regard s’arrêta sur des éventails. Ils étaient en bois précieux et de la soie les ornaient. Magnifiques. Mais ils ne devaient pas être de bon outil qui sert à toute dame Rainsworth, car ils se briseraient au moindre coup.
Elle sortit du magasin et déambula entre les rues enneigées de Réveil.
La jeune femme, fatiguée après de longues minutes de marche, s’assit sur un banc et sombra peu à peu dans un sommeil profond parsemé de cauchemars.

[Hm... Par rapport au déroulement des Rps que j’ai fait, il se trouve entre « Une lecture » et « Un clown invisible », parce que je risque d'y faire allusion^^]

Une journée bien froide commencé, le jardin de la demeure Rainsworth était enneigé, on pouvait voir les traces de pas dans la neige, cependant il manquait, un mon goût, une chose importante, un bonhomme de neige. Malheureusement, je n’avais pas le temps pour faire ce genre de chose, je devais encore passer ma matinée à ranger, nettoyer, surveiller Dame Sharon, être aux ordres et j’en passais…
Je regardais donc cette neige avec envie, les diverse cheminés tournaient à plein régime depuis plusieurs semaines déjà et ce n’était pas un mince travail pour nous autres majordome, nous devions couper le bois par ce froid horrible, le rentrer, le mettre dans la cheminé et éviter les couts d’éventail de Miss Rainsworth qu’elle donnait pour tous et à peu près n’importe quoi.
La matinée se déroula comme une matinée, longue et pénible, cependant une chose m’intriguait, Sharon, elle c’était faite discrète, était-ce le fait que Break soit absent ? En début de matinée je décidai donc d’aller lui apporter un thé bien chaud, histoire qu’elle garde le sourire et ne soit pas de mauvaise humeur. Je toquais à ça porte mais au bout de plusieurs seconde, je n’eus aucune réponse, sans doute dormait-elle paisiblement, mais comme je devais toujours vérifiais qu’elle était bien là, j’ouvris doucement la porte qui grinçais un peu et passa un bout de ma frimousse. Je ne voyais personne. J’entrais donc dans la chambre, j’en fis le tour, personne. Je soupirais et partais faire le tour du manoir, je demandais à chaque personne que je croisais s’il avait vu Miss Sharon, mais la réponse fut toujours « non ».

Elle avait fui la demeure, je n’étais guère inquiet pour elle, on ne pouvait pas dire qu’elle donnait envie de faire un brin de causette avec, avec son éventail en main elle faisait surtout peur, et son regard charmeur qui pourrait en faire craquer plus d’un mais le premier qui l’approchait pouvait dire adieux à ce monde.
C’était donc remonte contre la jeune Sharon que je partais en courant vers la ville la plus proche, je n’avais pas le temps de prendre un manteau ni même des gants ou bien un bonnet, il fallait que je la retrouve et ramène avant le retour de Break, sinon je pouvais dire au revoir à cette demeure, et avec un peu de malchance à ma vie. Après de longue minutes à courir sur les chemins enneigé, glissant et par une température assez basse, non, très basse que j’arrivais en ville, malgré le froid le rue était remplit de monde, tout ce que j’aimais ! Il fallait que je le trouve, mais par où commencer, je ne pouvais par faire tous les commerçants et s’il savait que Sharon était là, cela allait ce savoir assez rapidement, il fallait donc rester discret. Je réfléchissais plusieurs minutes, il n’y avait pas beaucoup de boutique où elle pouvait aller ; thés, éventails et c’était tout. Je me dirigeais en direction de l’une des boutiques de thés, le marchand n’avait pas vu de jeune fille et c’était ainsi pour toutes les boutiques pour le moment.

Après de long quart d’heure à la chercher, en allant vers la dernière boutique d’éventail que la ville possédait, sur un banc, une jeune fille châtain clair était en train de dormir comme une bien heureuse, par le froid qu’il faisait si elle n’était pas morte c’était un miracle. Puis en me rapprochant doucement, je découvrais que cette jeune fille était Sharon. Je la regardais quelques secondes avant de lui tirer une oreille qui avait logiquement du la réveiller ;

-Non mais vous n’allez pas bien !!! Depuis quand vous partez sans rien dire du manoir et en plus pour dormir dans le froid !!! Votre éducation est à revoir Miss Sharon.


Je savais bien que je n’avais pas à lui parler ainsi, mais elle ne semblait pas se rendre compte de ce qu’elle venait de faire, cela pouvait d’apparenter à une fugue, une désobéissance pure et dur !!!

-Et s’il vous étiez arrivé quelque chose, à votre avis qui se serait fait virer ? Ce n’est pas vous ! C’est bien beau la vie de jeune fille gâté mais il faudrait que vous pensiez un peu aux autres, je suis en train de mourir de froid, tout cela pour vous, maintenant, on rentre !

Une sensation désagréable réveilla brusquement Sharon. Quelqu’un lui tirait l’oreille. Elle le regarda et constata qu’elle avait les larmes aux yeux, signe extérieur du mauvais rêve qu’elle venait d’affronter. La jeune femme regarda encore son « agresseur » et le reconnu. Il s’agissait d’un serviteur de sa famille. Il s’appelait Zack.

-Non mais vous n’allez pas bien !!! Depuis quand vous partez sans rien dire du manoir et en plus pour dormir dans le froid !!! Votre éducation est à revoir Miss Sharon.

Pendant qu’il parlait, Sharon l’observa longuement. C’était un beau jeune homme, avec des cheveux sombres et de magnifiques yeux bleus. Mais elle préférait ceux d’Oz...

-Et s’il vous étiez arrivé quelque chose, à votre avis qui se serait fait virer ? Ce n’est pas vous ! C’est bien beau la vie de jeune fille gâté mais il faudrait que vous pensiez un peu aux autres, je suis en train de mourir de froid, tout cela pour vous, maintenant, on rentre !

Sharon prit son éventail et le frappa. Ni trop doucement, ni fortement. La phrase de Zack l’avait irrité. Profondément. Sharon ne se considérait pas comme une « jeune fille gâté » et elle pensait aux autres. C’est pour cela qu’elle avait dit qu’il fallait que l’on ne la dérangeait pas. Pour éviter que les serviteurs ne la cherchent inutilement!
Mais en même temps, s’il ne l’avait trouvé, qui sait dans quel cauchemar elle se serait perdu !

-Je n’ai aucune envie de rentrer.

Sharon se réveillait enfin, de mauvaise humeur mais elle se réveillait. Sans que je n’ai le temps de comprendre je me recevais un coup d’éventail, certes il n’était pas trop violent mais il finit sa course dans mon œil, il se mit à pleurer tandis que cette chère Sharon, ma maîtresse, faisait sa petite crise en ne voulant pas rentrer. Comment je pouvais être sérieux avec un œil qui pleure et qui fait mal. Normalement ce n’était pas moi qui m’occupais de cette demoiselle et je n’étais donc pas habitué à ces différentes sautes d’humeur et ces caprices. Mais comme tout le monde, j’en avais entendu parler, elle n’avait vraiment pas l’air d’être commode, si seulement elle était aussi belle que sympathique.
J’avais beau porter le même nom de famille que Sharon, nous nous étions que rarement croisé, je lui servais du thé, des gâteaux, lui préparer à manger mais jamais nous avions parlé et comme chaque personne de son rang, elle ne devait même pas savoir qui j’étais.

Tandis que mon œil me faisait souffrir, je sortais un mouchoir afin d’enlever les larmes qui coulaient sur mon visage, je sentais que ce dernier commençait à gonfler, je me demandais comment j’allais pouvoir expliquer cela à mon supérieur ainsi que ma longue absence au manoir.
Je soupirais et je ne voyais pas comment je pouvais ramener la jeune demoiselle dans sa luxueuse demeure sans utiliser la force. Fine et peu grande, je ne voyais pas énormément de solution. Deux seulement se présenter à moi ; la force ou bien la gentillesse en lui proposant un compromis. Seulement, je ne voulais pas prendre de risque et la laisser filer donc lui courir à nouveau après.
Je soupirais et j’entourais mes bras autour de ses hanches puis je la décollais du sol, je commençais à marcher en sifflotant malgré les regards médusaient des passants et commerçants.

Sharon rangea son éventail en voyant les dégâts que celui-ci avait fait. Il avait atterrit malencontreusement dans l’œil de Zack et maintenant il pleurait ! Mais la jeune femme ne fit rien pour s’excuser. Après tout, c’était entièrement de sa faute.
Il l’avait bien cherché à lui parler ainsi !
Mais la jeune Rainsworth ne s’attendait pas à la réaction de ce dernier. Il la prit par les hanches et décollé du sol tout en sifflotant. Sharon commença à se débattre, au risque de tomber par terre et de se blesser.

-Lâche-moi ! Je n’ai pas envie de rentrer tout de suite !

Elle ressortit son éventail pour le taper s’il ne la posait pas.

Je sifflotais comme un bien heureux même si je savais très bien ce qui allait se passait ; Sharon allait s’armer de son éventail et me frapper, c’était tellement prévisible… Il faisait froid, je commençais à avoir faim mais je ne pouvais pas prendre mes gâteaux qui se situaient dans la poche de mon bas car je portais un truc qui s’apparenter à une belle jeune fille mais qui en vérité était une petite peste capricieuse et pour couronner le tout j’avais toujours mal à l’œil !
En repensant à son comportement je trouvais que j’avais bien de la chance de ne pas être comme elle et que mes parents, maintenant au ciel devait être fière de moi, j’étais devenue le jeune homme qu’ils devaient espérer ; gentil, travailleur et souriant, mais s’ils étaient toujours en vie, ils ne voudraient qu’une chose, que je trouve une fille bien, mais ce n’était pas en travaillant 7 jours sur 7 et 50h par semaine que j’allais trouver. Et sur mon dos une jeune fille capricieuse qui ne sait pas la chance de ne pas être seule, ni de travailler pour une peste et de risquer de se faire virer à chaque instant pour des bêtises.

Ce n’était pas tout ça, mais je devais la ramener, si Break se rendait compte de son absence je signais mon arrêt de mort et sans doute sous les rires de la demoiselle. Une voie énervée venait de mon dos, la demoiselle voulait descendre et elle sortait son éventail pour me faire peur. Heureusement que j’étais gentil et que c’était une fille sinon se ne se serait pas passé ainsi.

-Je gagne quoi à vous lâchez ? Que vous ne me frappiez pas ? Si cela vous amuses allez-y. Mais désolé je tiens à mon travail donc je ne peux pas, mais évidemment vous ne pouvez pas comprendre vous ne manquez de rien et vous vous permettez de faire des caprices, si seulement vous aviez eu la moitié de ma vie, vous comprendriez, mais non ! Alors frappez moi, ne vous dérangez pas.

Je soupirais et je la serrais un peu plus fort pour ne pas la faire tomber lorsqu'elle allait me frapper. Il ne manquait plus qu’elle tombe et qu’elle se fasse un bleu, cela serrait complet, je pourrais dire adieux à mon boulot et à la seule famille que j’avais, la belle est grande famille des domestiques, celle qui nous permettaient de décompresser après le travail, de rigoler, de s’évader un peu.

-Je gagne quoi à vous lâchez ? Que vous ne me frappiez pas ? Si cela vous amuses allez-y. Mais désolé je tiens à mon travail donc je ne peux pas, mais évidemment vous ne pouvez pas comprendre vous ne manquez de rien et vous vous permettez de faire des caprices, si seulement vous aviez eu la moitié de ma vie, vous comprendriez, mais non ! Alors frappez moi, ne vous dérangez pas.

Il était décidément embêtant.
La jeune femme avait senti qu’il avait resserré son emprise dès sa tirade finie. Elle ne faisait pas des caprices. Etait-ce un caprice de vouloir réfléchir ?
Le discours de Zack l’avait un peu vexée. Maintenant Sharon avait encore plus envie de le frapper mais elle rangea quand même son éventail.
Elle comprenait parfaitement qu’elle ne manquait de rien. Ce n’était pas une des dames qui ne comprenaient pas la chance qu’elles avaient d’être nées dans une bonne famille.
Peut-être que ce serviteur qu’elle connaissait si mal avait eu une vie triste.

-Alors, dis-moi. Dis-moi qu’elle a été ta vie pour que je puisse... « comprendre ».

[désolée pour le retard...]

Je continuais mon chemin avec la jeune demoiselle sur l’épaule, elle avait beau être sympathique et pas très lourde elle commençait à peser son poids la demoiselle. Il parait qu’elle avait plus de vingt ans d’après ce qui se disait, mais elle en avait pas l’air, elle avait un visage assez pal, lisse et sans une ride, à mon avis elle ne devait pas avoir plus de quinze ans. Et puis à vingt ans passé personne n’était aussi petit, elle était même extrêmement petite, je suppose que c’est qui devait faire son charme. Et puis dans une famille aussi riche, noble et reconnu si elle avait vraiment vingt ans passés elle serait mariée, alors je ne savais vraiment pas ou ils avaient péché une telle sottise.
La jeune noble ouvraient à nouveau la bouche qui laissait filer une voie douce et plutôt aigu, elle voulait que je lui raconte ma vie, quel ennui, tout ça pour faire croire qu’elle s’intéressait à moi. Les riches étaient d’un ennui… Ils ne rigolent jamais, ils sont coincés, tout ce qu’ils savent faire c’est donner des ordres absurdes et se moquer de leur employés, larbin devrais-je dire, ce terme convenait bien plus.

-Ne me faites pas rire, comme si vous vous intéressiez à la vie d’un de vos larbins, vous voulez vous sentir toute puissante et meilleur en entendant la vie minable de celui qui va se faire tuer par Break à cause de vous.

Je continuais ma route en ne sachant pas trop ou allait, je ne mettais jamais les pieds ici. Toutes les rues, ruelles, place, boulevards et autres se ressemblaient comme deux gouttes d’eaux. Je soupirais en passant l’une de mes mains dans mes cheveux pour remettre mes pics et je soupirais. Mon ventre n’était pas content non plus et réclamait de quoi le remplir, mais je n’avais pas le temps, je devais trouver la sortie de ce labyrinthe infernal.




Désolé pour le retard, j'ai eu pas mal de boulot....

-Ne me faites pas rire, comme si vous vous intéressiez à la vie d’un de vos larbins, vous voulez vous sentir toute puissante et meilleur en entendant la vie minable de celui qui va se faire tuer par Break à cause de vous.

La jeune femme était de plus en plus surprise par les mots de Zack. Ce jeune homme avait une bien piètre opinion sur elle, et plus généralement sur les nobles.
Certes, il y en avait comme cela : certains se sentaient puissants au vu de leur fortunes, égoïstes et manipulateurs, agissant comme si tout leur était du. Oh ! La jeune femme en avait vu dans les soirées mondaines, avant qu’elle ne fasse le pacte avec la licorne. Ils étalaient leur richesse et les autres s’agglutinaient autour d’eux, espérant de quelque conque faveurs.
Et malheureusement, cela ne s’arrangeait pas avec les familles ducales.

-Tu te trompes, je...

Sharon finit sa phrase en éternuant. La jeune femme avait fini par attraper froid. Elle frotta ses mains gelées dans l’espoir de les réchauffer.